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La présidence de l'Europe: montrer patte blanche au Bilderberg
Une info particulièrement intéressante, bien qu’elle soit sortie de manière parfaitement anodine dans les médias économiques Belges. De quoi s’agit-il ? Le premier ministre Belge, Herman Van Rompuy (chrétien démocrate), pressenti pour devenir le premier président de l’Union Européenne, a été présenter son programme devant le très démocratique groupe Bilderberg. Comme au temps où les présidents du Conseil devaient faire valider leur programme par les actionnaires de la Banque de France, dans les années 30.
Le Bilderberg
Quand le Bilderberg choisit les chefs de l’Europe
Bref, officiellement on se réunit et on cause entre gens bien élevés. En réalité, on se rend compte que des décisions sont prises quant aux orientations en matière
de politique et d’économie internationales.
Et voilà qu’on apprend que l’un des candidats à la présidence européenne, le premier ministre Belge sorti de nulle part Herman Van Rompuy, a été s’expliquer devant le groupe Bilderberg ce week
end, où il se serait légèrement planté en évoquant un impôt vert made in Europe. Comme le dit la RTBF, « ses propos circulent aujourd’hui dans toutes les capitales européennes au risque
d’hypothéquer ses chances dans la course à la présidence du Conseil de l’Union, à quelques jours du sommet européen extraordinaire du 19 novembre preuve que l’influence du Bilderberg et ses
réseaux ne sont pas un mythe.
Mais van Rompuy est assez proche du vicomte Belge Etienne Davignon, le secrétaire du Bilderberg depuis près de quarante ans, membre de l’European Round Table of Industrialist, ponte de la Société
Générale et ancien vice président de la Commission européenne, qu’il fréquente au sein du King’s Crown Council où on retrouve l’élite politique Belge.
Alors certes, ledit président ne sera pas élu. Mais que ce soit une réunion totalement informelle des « élites » financières et politiques mondiales qui choisisse le candidat est proprement
inacceptable. Ce n’est plus d’un gentil « déficit démocratique » dont il s’agit, mais d’une oligarchie de fait.
Accessoirement, on notera que pour la première fois, on entend parler d’une réunion du Bilderberg en dehors de la grande réunion annuelle qui a lieu vers avril-juin. Y aurait-il une urgence à
nommer un leader maximo pour l’Europe ? Serait-on déjà à la phase terminale du processus vers un gouvernement mondial ? En outre, c’est aussi la première fois que les médias nationaux Belges
évoquent franchement le Bilderberg et son rôle.
Mais, ce n’est pas rassurant : s’ils parlent du Bilderberg, les médias se gardent en revanche de critiquer groupe, et encore moins son action, antidémocratique s’il en est.
Nous sommes face à une usurpation de la souveraineté populaire qui pourtant, est à la base de ce « pacte républicain » au nom duquel le peuple accepte d’élire des représentants.
D’autre postulants au poste européen, comme l’anglais David Miliband ou l’ex premier ministre hollandais Balkenende sont aussi dans les petits papiers du Bilderberg. A tel point que certains
demandent à ce que les pays nomment clairement leurs propres candidats, et pas ceux du Bilderberg ou de la Trilatérale.
Drôle d’impression, et le sentiment que surtout, rien ne va s’améliorer, bien au contraire. Les élites ont la main et ne veulent pas la perdre après 60 ans de travail pour en arriver là.
La saga européenne continue à éloigner les décisions de la population, à quand le point de non retour ?
Notons toutefois que le porte-parole de Van Rompuy s'est empressé de communiquer officiellement, dès le lendemain de la rencontre avec le groupe Bilderberg, que le premier ministre belge n'était "pas en faveur d'un impôt vert au niveau européen". Faut-il y voir les capacités d'influence du lobby? Toujours est-il que Van Rompuy a depuis bel et bien été élu président du Conseil européen.